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OSTÉOPATHE EXCLUSIF NANTES - ÉRIC GIRARD - 02 40 14 37 23

Tendinopathie d'Achille

17 Janvier 2016 , Rédigé par Eric GIRARD

Tendinopathie d'Achille
Tendinopathie d'Achille

Que ce soit la perte de poids, l’arrêt du tabac, les bénéfices cardio-vasculaires ou le coût réduit de ce sport, les raisons sont multiples de se tourner vers la course à pied. La contrepartie de cette pratique reste, comme bon nombre d’activités physiques, le risque de survenue de blessures. Celles-ci sont diverses et variées, résultant parfois, selon Hreljac A., d’ « erreurs d’entrainements pouvant être évitées » (Hreljac A, 2005). Ces lésions ont été souvent répertoriées et classées, dans des publications scientifiques, selon leur fréquence de survenue. On trouve ainsi (liste non exhaustive) : syndromes fémoro-patellaires, lésions méniscales, périostites tibiales, tendinopathies d’Achille, aponévrosites plantaires, lésions des muscles soléaires et gastrocnémiens (mollet), fractures de fatigue, (…)(Taunton JE et al., 2002 ; Lopes AD et al., 2012 ; Nielsen RO et al., 2014). Nous traiterons dans cet article uniquement des tendinopathies d’Achille en raison de leur fréquence de survenue : entre 30 et 50 % des lésions retrouvées à la suite de pratiques sportives (Jarvinen TA et al., 2005) et deuxième à quatrième lésion la plus important chez les coureurs à pied, selon certaines études (Taunton JE et al., 2002 ; Nielsen RO et al., 2014). Tendon le plus large et le plus puissant de notre corps (Freedman BR et al., 2014), il participe au contrôle de trois articulations du segment jambier (genou, cheville et sous-talienne). Il peut supporter des contraintes répétées (Ziltener JL et al., 2011) et extrêmement élevées : entre 2 et 3 fois le poids du corps, selon le mode d’appui au sol (talon ou avant-pied) (Lohman EB et al., 2011). La douleur peut survenir de manière progressive à brutale, et prendre différentes formes localisées au niveau de l’os du talon, sur le corps du tendon, ou en périphérie de celui-ci. L’apparition de cette blessure résulte, principalement, de la combinaison de facteurs intrinsèques (en lien avec le coureur lui-même) et de facteurs extrinsèques (en lien avec la pratique de la course à pied) (Taunton JE et al., 2002 ; Gallo RA et al., 2012).

Ajouter à cela, la possibilité qu’une pratique sportive complémentaire, en plus de la course à pied, puisse être un risque accru de blessure de ce tendon (Taunton JL et al., 2002). La prise en charge de la tendinopathie d’Achille est multiple. Elle fait appel au bon sens (repos partiel ou total selon l’importance de la blessure, glaçage), à la thérapeutique médicale (allopathie, homéopathie, mésothérapie…), aux traitements kinésithérapiques (entre autre par travail musculaire excentrique et étirements qui ont prouvé leur effet positif (Magnussen RA et al., 2009)) et aux traitements podologiques et ostéopathiques. Guérir c’est bien, mais éviter l’apparition de la douleur c’est encore mieux. Au regard de l’étiologie, la prévention c’est :

• Posséder un matériel récent, de qualité et adapté (à la forme du pied, à la morphologie, au terrain) en prenant conseil auprès de professionnels de la chaussure et de podologues. Une chaussure supinatrice ou pronatrice ne remplacera jamais une orthèse (semelle réalisée par le podologue) adaptée au pied du coureur.

• Etre guidé lors des entrainements pour acquérir une méthodologie et une technique (gestion de l’effort, surfaces d’entrainement, …).

• Prendre soin de son corps en ne ciblant pas uniquement sur les membres inférieurs mais en tenant compte du corps dans son ensemble. On ne court pas seulement avec un bassin et des jambes… Cette mobilité générale, est celle que nous recherchons lors de la pratique ostéopathique, en ne focalisant pas uniquement sur les membres inférieurs mais en tenant compte, par exemple, du bassin, du rachis (colonne vertébrale) et de certains viscères (foie, reins, poumons). Ainsi, dans le cas du système musculo-squelettique, il a été montré l’influence de la course à pied (en fonction de vitesse et durée de course, sexe du coureur) sur la mobilité de la colonne lombaire et du bassin (Schache AG et al., 2003 ; Scott C et al., 2014). Permettre au corps de bouger dans de bonnes conditions, c’est s’assurer qu’il n’y a pas de contraintes mécaniques entrainant un mauvais fonctionnement tissulaire et, par la suite, des compensations. Prendre soin de son corps, c’est intégrer l’ostéopathie dans une prise en charge pluridisciplinaire (médicale et paramédicale), car seul nous ne parviendrons jamais à tout régler, tout équilibrer…

Eric GIRARD – Ostéopathe DO

www.osteopathe-nantes44.fr

Nantes (44)

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